J'aurais voulu être un oiseau pour voir le monde du ciel ♦ PV KAEDEN ♦

« J'aurais voulu être un oiseau pour voir le monde du ciel »

« FLASH-BACK »

Je venais d’arriver en Australie. J’étais tout content, j’étais heureux comme un poisson dans l’eau. J’allais pouvoir exercer ma passion dans un nouveau pays. Loin de la France. J’allais pouvoir photographier les kangourous, les koalas et tout et tout. C’était super. J’avais de la chance de participer à cet échange d’étudiants. Aujourd’hui, je ne comptais pas travailler, je comptais visiter un peu la ville, les alentours, voire un peu ce qu’on pouvait faire et tout et tout. Repérer les lieux, les beaux endroits que je pouvais photographier, chercher des activités pour occuper mes soirées ou mes après-midis de libres. Je revenais le soir après une longue journée à marcher dans les rues, j’étais crevé, mais je ne comptais pas me coucher tout de suite. Ce soir, c’est la fête. Et je savais où j’allais aller : en boîte. Je me demandais à quoi ressemblaient les boîtes de nuits Australienne. A mon avis, ce ne devait pas être aussi différent qu’en France mais bon, sait t’on jamais. L’histoire des deux pays était bien différente et ce n’était pas exactement les mêmes cultures. Bref, j’enfilais ma veste et quitta ma maison, montais dans ma voiture, démarra cette dernière et partit en direction de la boite de nuit que j’avais repéré cet après-midi.

La soirée s’était bien passée. Je m’étais bien amusée, j’avais dansé avec de jolies jeunes femmes, j’étais resté raisonnable tous le long de la soirée, en gros, j’avais passé une bonne soirée. Même si il restait encore beaucoup de monde dans cette boîte de nuit, je décidais de partir, le décalage horaire ne me réussissait pas et demain, je devais me rendre à l’université. Je sortais donc de la boite de nuit et huma l’air frais. Je passais de la chaleur a la fraicheur, c’était une sensation très agréable. La brise de nuit me tenait réveillé. Je me mis à partir en direction du parking pour récupérer ma voiture quand j’entendis des paroles incohérente pas très charmantes, de toutes évidences, ils s’adressaient à une jeune femme. Ce n’était pas des choses qu’on disait à nos partenaires de la gente féminine. Ce n’était pas dans mes habitudes de me mêler de ce qui ne me regarde pas mais je ne pouvais pas laisser des hommes agresser une jeune femme. Discrètement, je jetais un coup d’œil à l’angle de la rue pour constater l’âge des agresseurs, ouais, c’était des jeunes en chaleur, bourrés. Sans l’ombre d’une hésitation, je marchais d’un pas menaçant vers les jeunes hommes avant de pousser l’un deux. « Allez vous en !! Laissez cette jeune femme tranquille ! » Les jeunes agresseurs se mirent à me rire au nez et à m’insulter de choses dont je ne comprenais pas. Ils étaient tellement bourrés qu’ils n’étaient pas capables d’aligner deux mots. Je levais les yeux au ciel avant de pousser l’un deux. Ils détalèrent ensuite en riant et en se donnant un mauvais genre qui ne leur allait vraiment pas. Je plongeais ensuite mes mains dans les poches de ma veste et me tourna vers la jeune femme que je venais de sauver en quelques sortes. « Vous allez bien ? »

« FIN DU FLASH-BACK »

Qui aurait cru qu’après ça, la jeune femme en question et moi-même deviendront proche ? En effet, je ne savais pas que la jeune femme allait à l’université, c’est avec plaisir donc que je l‘avais aperçus le lendemain dans les couloirs de la grande école. Après, nous avons parlés, nous avons fait connaissance et aujourd’hui, nous avions rendez-vous dans un endroit où la vue était magnifique. L’Eureka Tower était le gratte-ciel le plus haut du monde, plus de 300 mètres je crois bien. Je payais l’entrée, oui, l’entrée était payante pour admirer la rue. Je rentrais dans l’immense immeuble et prit un ascenseur pour monter au sommet où Lilliane m’attendait. Quelques minutes plus tard, l’ascenseur s’ouvrit et la vue de toute la ville s‘offrait à moi. Je cherchais mon amie des yeux. « Salut toi !! Comment ça va aujourd'hui ? ». Puis je sentis des lèvres se coller contre ma joue, je me retournais et vis celle que je recherchais : Lilliane. « Salut ma belle ! Ca va très bien et toi ? » Je m’approchais un peu du vide pour observer la ville. Le paysage n’avait rien de spécial en soi, mais la vue était magnifique. « La vue est magnifique ! » lâchais-je dans un soupir serein.

En prenant de l’altitude, c’est comme si tu abandonnais tous tes soucis pour te détendre, pour passer dans un autre monde, pour se laisser bercer par la magnifique vue. J’étais haut, et j’oubliais tous mes soucis d’en bas pour me concentrer uniquement vers cette merveille qui s’offrait à moi. Mes yeux se perdaient dans le paysage et je laissais mon esprit vagabonder dans la nature, s’aérant, profitant de cet instant de liberté, avant de retourner en bas où tout changerais. Lilliane allait bien, tant mieux. J’accueillais cette précision avec sourire, replongeant mon regard vers le vide. « Oui elle est magnifique la vue ! D'en haut tout est toujours plus beau ! » Je hochais la tête, elle avait bien raison sur ce point. Je soupirais pour lui donner raison, je soupirais pour évacuer les dernières de mes préoccupations dans l’air, pour les laisser voler vers une autre destination. Mes membres se relâchèrent, j’étais totalement détendu, je me sentais bien, libre. Je me replongeais dans mes pensées. Ou non, je replongeais mes yeux dans le magnifique paysage, admirant la ville qui vivait. Tant de gens ne prenaient pas de temps pour se détendre, pour faire le vide. Au final, ils souffraient trop de crises de surmenage. Ces personnes ne vivaient pas. C’était bien dommage pour eux. Car la vie était quelque chose qu’il fallait croquer et qu’il fallait profiter. Certes, parfois, il fallait l’oublier en se plongeant dans le travail, mais pas tout le temps. Certaines personnes gâchaient leur vie. C’était fort regrettable pour eux. Ils ne savaient pas ce qu’ils manquaient.

« Tu sais … Quand j'étais gamine, je venais souvent ici avec mon père et mon frère et je leur disais toujours que j'aurais voulue être un oiseau … pour pouvoir toujours voir le monde du ciel …» Les paroles de ma jeune protégée remirent mon esprit dans ma tête brutalement. Je me tournais vers elle en sursautant. Malheureusement, ce n’était plus une enfant. Ce genre d’endroit était bon pour se remémorer des souvenirs. Je soupirais de bien-être. Je n’aimais pas vivre dans le passé, j’étais quelqu’un de très nostalgique et il m’arrivait souvent der regretté le temps passé. Mon regard se perdit à nouveau dans le paysage, et je pensais à ce que serais ma vie si je serais resté enfant. Je me mis à me souvenir de tous mon passé, mes années de primaires, la petite école. Déjà au collège je regrettais le temps où je jouais au Action Man et que je mangeais des poissons panés avec des chip’s aux repas de midi. Seulement, rien n‘avait pu empêcher ma croissance. J’avais grandi malgré moi, et je regrettais le temps des Action Man & des poissons panés Findus. Oui, même si j’essayais de me convaincre que j’étais resté un enfant dans ma tête, ce n’était pas le cas.

« Alors qu'est-ce que tu me racontes de beau ? » Mon regard se porta sur la jeune femme puis un sourire apparut sur mon visage. « Rien d’intéressant. L’Australie, c’est vraiment magnifique. » lançais-je en regardant la magnifique vue qui s’offrait à moi. « Et toi ? »

Être en hauteur m’offrait une agréable sensation de légèreté. Je fermais les yeux et je laissais mon corps se vider, ainsi que mon esprit prendre l’air. Je m’aérais. Le seul problème qu’offrait le fait d’être haut, c’est que l’oxygène manquait. Ma respiration se faisait donc plus forte et quelque peu irrégulière. Mais je ne faisais pas attention à ce petit détail insignifiant comparé à la beauté de ce magnifique paysage. « Pas grand chose non plus ! J'ai bien repris les cours ! Et oui l'Australie est magnifique ! C'est un des plus beaux pays ! Je ne suis jamais sorti de l'Australie, mais j'ai découvert beaucoup de pays à travers mes livres et l'histoire mais l'Australie reste un des pays les plus beaux ! Et … » Il me fallait quelques secondes pour analyser tous les éléments de sa phrase. Mon cerveau marchait un peu au ralenti. D’après ce que j’avais compris, Lilliane a bien repris les cours, et après, elle me confirma que l’Australie était un pays magnifique. Je hochais la tête. Même si je ne connaissais pas tous les coins de cette grande île, le peu que j‘avais vu était magnifique. Déjà en France, je rêvais d’aller dans ce pays, le pays des kangourous et des koalas. Contrairement aux autres adolescents de mon âge, je n’étais pas emballé par le continent américain, j’étais plus attirée par les pays du genre de l’Australie, ou la nature et le milieu urbain cohabitait sans soucis. Il fallait dire aussi que l’Australie était un pays unique, c’était un des seul pays où il y avait des kangourous et des koalas, déjà petit, ces animaux me passionnaient par leur beauté. L’Australie m’attirait depuis longtemps, et aujourd’hui, j’y étais. « T'as déjà visité d'autres pays ? » Je n’ai jamais beaucoup voyage, voir presque jamais. Je me souvenais juste d’être allé visiter Londres en 6eme, un voyage scolaire. Oui, non pas que je n’aimais pas voyager, au contraire, si je pouvais voyager autant que je le voulais, je le ferais, seulement, faire le tour du monde, ça coute cher. C’était l’un de ces rêves que je ne pourrais jamais réaliser hélas. Un petit sourire malheureux se dessina sur mon visage. Puis je haussais les épaules pour moi-même.

« T'as vue là-bas … Bah c'est là où y a mon appartement ! » Ces paroles me sortirent de mes pensées. Je suivais l’index de mon amie, et je baissais mes pupilles pour réduire mon champ de vision, comme pour zoomer sur l’endroit que me montrait Lilliane. « Ah oui je vois, moi, il est dans le quartier Français, à Melbourne » Même si parfois, il m’arrivait de vouloir m’évader de La France, je ne pouvais pas changer de vie complètement, j’avais besoin d’une touche français n’importe où j’allais. Je n’arrivais pas à me dépayser complètement. Et cette petite touche française m’empêchait d’avoir le mal du pays. C’était un mal pour un bien. « Je m’excuse, je suis un peu évasif aujourd’hui. »

Lilliane n’avait jamais voyagé, ça nous faisais un point commun. Elle me confia ensuite qu’elle voudrait bien visiter l’Italie et la Grece. Une nouvelle fois, mes yeux se mirent à briller de milles feux. Ces deux pays avec tant d’espoir, l’empire Romain, la Grece, pays de la sagesse cette époque, Athènes, les déesses grecques, les dieux, l’antiquité, la mythologie, tout ça était passionnant et ça faisait rêver. Du moins, ça me faisait rêver. Oui, Lilliane venait de me donner un nouvel objectif pour ma vie. Visiter ces pays historiques. Je remerciais Lilliane d’un regard et d’un sourire et subitement, les cours de latin au collège me revinrent en tête. Une de mes matières préférées. Mais Lilliane me confia aussi qu’elle souhaitait visiter Paris. Ma mine émerveillée laissa place à une grimace et à un petit rire moqueur. Je me tournais vers mon amie et fis non de la tête. « Tu sais, Paris, ça n’a rien d’exceptionnel » Personnellement, je ne comprenais pas toute cette envie que les autres éprouvaient d’aller à Paris. Ok, Paris était une ville connue, c’était quand même la capitale de la mode. Mais franchement, quand tu y habites, tu donnerais n’importe quoi pour aller vivre ailleurs. Ok, Paris, y’avais la tour Eiffel, Ok Paris y’avais son 16eme arrondissement, le quartier des riches, ok à Paris y’avais tous pleins de magasins pour gens fortunés, mais paris n’a pas que des bons côtés. Il ne fallait pas oublier tous els clochards qui rôdaient dans les rues, ni les banlieues parisiennes abritant des gosses tout juste talentueux à brûler les voitures. Je levais les yeux au ciel tout en souriant. Bon Paris, c’était une ville à visiter, c’était une grande ville qui, malgré ce que dis, vaut le coup, tant qu’on évite les banlieues.

En effet, aujourd’hui, j’étais un peu dans mes pensées, un peu rêveur, dans les vapes. « Ce n'est pas grave ne t'inquiète pas ! Y a des jours comme ça ! » Je hochais la tête en souriant. Lilliane était compréhensive et je l’en remerciais d’un sourire et d’un signe de tête. Je penchais la tête vers le côté et me mis à réfléchir à mon passé et ce que aurait été ma vie si je n’avais pas fait tel ou tel choix. Soudain, je relevais brusquement la tête vers la blondinette. « Ca ne t’ai jamais arrivé de vouloir revenir en arrière pour réparer des fautes que tu as commises ? » Non pas que j’avais fais des erreurs grave, non, j’avais toujours été un parfait petit enfant, voir presque un enfant modèle. Mais bon, j’avais commises quelques petites erreurs que je regrettais aujourd’hui rien de bien grave mais bon. Des fois, il m’arrivait d’espérer que le temps était sous mon contrôle. Ce qui était hélas, impossible.

« C'était comment la France ? » Un sourire étira min visage. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pose cette question, et je me trouvais dans un embarras spécial. Je ne savais pas trop quoi dire sur La France, c’est tout de même mon pays et je ne voulais pas lui nuire de n’importe quelle façon. Mais il fallait avouer que La France n’était pas l’un des meilleurs pays du monde. Je haussais les épaules. « Disons que l’état de ce pays se dégrade au fil du temps malheureusement » C’est tout ce que je lui dirais pour le moment