On se connaît hein ?

« J’espère que les photos vous plaisent… Vous ne croyez pas qu’avec une autre tenue… »

« Non, ça ira ! Vous êtes parfaite et normalement, votre visage sera dans le journal demain voire après demain dernier délai… Merci de votre participation et encore félicitations ! Au revoir et profitez en bien, ça n’arrive qu’une fois dans une vie. ».

Le rendez-vous était enfin fini. Une famille nombreuse gagne à la loterie cent mille dollars, ce n’est pas tous les jours que ça arrivait… Chris avait été envoyé ici par son patron pour prendre une photo de la famille avec leur immense chèque, preuve de leur nouvelle richesse. Lorsqu’il était arrivé, il n’avait pu s’empêcher de ressentir un instant de bonheur. Ils semblaient être une famille unie, qui arrivaient tant bien que mal à relier les deux bouts et nourrir leur cinq enfants. Ils pourraient sûrement s’offrir un autre logement, plus spacieux et c’est en observant les clichés qu’il avait pris, en les voyant sourire qu’il se dit que la vie n’était pas si mal fichu. Lui n’avait jamais eu à se plaindre de sa vie : Il avait vécu dans le luxe, avait toujours eu ce qu’il voulait, n’avait pas eu à se torturer l’esprit pour savoir ce qu’il ferait… Il avait eu une vie tranquille et c’était bien parfois de rencontrer des gens comme eux ! C’était un bon moyen de se souvenir que la vie n’était pas toujours rose mais qu’il ne fallait pas désespérer.

En sortant de l’immeuble, l’australien fut reçu par les rayons du soleil et une chaleur étouffante, pas étonnant quand on sait qu’on se trouvait à Sidney. Le côté sombre de l'appartement dans lequel cette famille vivait lui avait pratiquement fait oublier l'atmosphère qui régnait à l’extérieur. Chris se précipita d’un pas rapide vers sa voiture, tout en rangeant son appareil dans sa sacoche. Il devait rentrer pour faire un tri dans les photos prises et en envoyer trois à son rédacteur en chef pour qu’il en choisisse une ! Une fois, dans la voiture, le jeune homme déposa sa sacoche sur le siège passager et mit le contact. Le grec démarra et prit la route de son appartement. Quelques minutes plus tard, il se gara devant son immeuble, un miracle ! Il sortit en courant et entra dans le hall. Après avoir vérifié le courrier, il monta à grandes enjambées les marches. Une fois devant son appartement, il chercha ses clefs dans les poches de son jean et finit par les trouver. Le jeune homme déposa sa sacoche sur la table et se déshabilla. Il avait beau avoir pris sa voiture, il avait chaud et il dégoulinait de transpiration ! Il retira son tee-shirt et se dirigea vers sa chambre pour se mettre à l’aise. Il sauta dans la bouche et reprit un nouveau tee-shirt et mit l’ancien dans le panier à linge sale. Chris s’installa ensuite devant son ordinateur et brancha son appareil photo dessus.

Une demi-heure plus tard, le photographe venait d’envoyer un e-mail avec les photos qu’il avait choisi. Il s’étendit et soupira d’aise. La journée était enfin terminée et il allait pouvoir enfin aller se détendre. Et avec un temps pareil, autant aller se dégourdir les jambes au bord de l'eau. Chris enfila un short et sortit de son appartement. Le blond préféra se rendre à pieds jusqu'à la plage et enleva ses chaussures et les prit à la main. Il aimait sentir le sable chaud sous ses pieds. Après avoir avancé de quelques pas,le jeune homme remarqua un groupe de jeunes qui commençaient à ranger leurs affaires. Un garçon, en particulier, attira son attention. Chris l'avait déjà vu quelque part et après avoir avancé de quelques pas, il reconnût Kevin ! Il avait connu ce garçon alors que Chris se baladait sur le campus et les deux garçons avaient sympathisé ! A tel point, qu'ils avaient fini dans le même lit mais Chris avait fini par prendre la tangente au petit matin. Ils ne s'étaient jamais revus et n'avaient pas échangé leur numéro de portable. Chris resta stoïque, se demandant s'il devait aller le voir ou simplement l'éviter...

Depuis mon arrivée en Australie, je dois dire que je me familiarisais plutôt bien avec le climat de ce pays si joli. J'aimais vraiment être ici et je dois dire que je remercie mes parents de m'avoir laissé faire ce voyage. Enfin passons sur les raisons de mon départ et tout ce qui s'en était suivi. Oui j'ai dit au revoir à mes parents et c'était loin d'être facile, mais si il savait ce qu'il m'était arrivé, ils comprendraient encore plus mon envie de changement d'air et de nouvelle vie. Se faire violer n'est pas vraiment une partie de plaisir. Mais j'avais fait de cette expérience dur une force. Du moins, c'était ce que je croyais, mais au fond j'étais toujours aussi dévasté. C'était surement pour cette raison que je faisais autant de la merde et que je me prenais pour une salope. Parce que oui, en ce moment c'était ce que j'étais. Enfin j'arrête de parler de ma vie si difficile et je vais plutôt reprendre là où ma journée c'était arrêté avant de retrouver un amant que j'avais plus qu'apprécié. Mais je vais vous en dire plus après.

Commençons par le commencement de cette journée plus que bonne. Je m'étais levé ce matin là avec un mal de crâne terrible. Il fallait dire que j'avais fait la fête jusque pas d'heure et que bien entendu j'avais bu plus que de raison. Enfin passons les détails c'est que trop peu glorieux. J'avais donc pris une aspirine et m'étais directement dirigé vers la salle de bain pour me prendre une bonne douche. J'étais fin prêt pour une journée à la plage avec quelques potes. J'avais tout de même manger un peu et hop direction la plage. J'avais décidé d'utiliser mes jambes pour m'y rendre. Nous avions passé la journée à rigoler, nager et faire les cons. Je dois dire que j'avais passé une super journée et je ne regrettais pas d'avoir dit oui.

Mais le plus intéressant fut la fin de journée quand mon regard croisa celui de Chris. Parce que oui, je l'avais direct reconnu. Je ne savais pas trop quoi faire, est-ce que je devais aller le saluer et lui demander des nouvelles ou est-ce que je devais l'ignorer. Après tout, la nuit où nous avions couché ensemble, il était parti sans donner de raison. Du coup, je ne savais trop quoi faire. Et puis je pris rapidement une décision. Je m'avança d'un pas ferme et je lui fit un beau sourire avant de dire d'une voix douce.

" - Bonjour joli garçon comment tu vas depuis la dernière fois ? "